Bon, je vous préviens d'avance, j'ai découvert Minecraft sur Xbox 360. Vous ne me surprendrez donc pas, vous PCistes qui vous apprêtez à dénoncer cette hérésie ^^ ! Après tout peu importe, car cela m'aura amplement suffit pour goûter à l'expérience du suédois Notch alias Markus Persson (que l'on ne présente plus), ce dans de bonnes conditions. Avant tout, affirmer que Minecraft a marqué cette génération est un doux euphémisme, car en plus d'avoir été l'un des jeux les plus joués sur Xbox Live Arcade et PC, il a démontré qu'un jeu indépendant, même s'il est tout en pixel art dégeu, du moment qu'il est bien pensé et ingénieux, peut battre les records de vente de n'importe quel blockbuster AAA.
A la base du concept de Minecraft, trois mots-clés ressortent selon moi : Liberté, Ludisme, Imagination. Trois mots aussi vastes que prometteurs, mais qui jusqu'alors n'ont pourtant pas toujours été exploités dans ce monde très couloirisé, contemplatif et inintelligemment violent qu'est celui du jeu vidéo moderne... Dans Minecraft, le joueur peut "crafter" le moindre cube qui forme son environnement, le moindre matériau, pour ensuite l'exploiter et s'en servir pour faire ses propres constructions, des plus basiques telles qu'un abri de fortune, aux plus sophistiquées, telles que des villes entières voire des oeuvres plus artistiques. Il n'y a pas vraiment de but précis dans le jeu, seule notre imagination est à même de nous en fixer. Le tout est de savoir se servir correctement des outils qui nous sont alloués et des règles qui régissent l'expérience (logique de transformation des matériaux, gestion de la survie la nuit venue...), pour pouvoir lui laisser libre cours. Du coup, Minecraft est un jeu sans limite, un descendant direct et de premier choix de nos chers vieux Legos, mais en plus, une déclaration d'amour au potentiel créatif du jeu vidéo.
C'est aussi, et c'est là que sa place dans mon Top prend tout son sens, un jeu qui a plus que jamais été réapprorié par ses fans, et plus généralement, par ses joueurs. Car la communauté autour du jeu est constamment active, et réunit tous types de joueurs, expérimentés comme occasionnels, filles comme garçons, jeunes comme plus âgés. Un jeu fédérateur donc, qui a su séduire par son côté convivial et pas prise de tête pour un sou. Les créations en tous genres débordent sur le net, les Youtubeur se battent presque pour faire le plus de vidéos dédiées au jeu possible, et une mode "Minecraft" a même été lancée IRL, qui a ravit les cosplayers qui n'avaient ni la patience ni les moyens de se confectionner un costume plus complexe que celui du creeper : un carton, trois bouts de scotch, deux trous, et une page imprimée à l'arrache avec des gros pixels qui tâchent. L'attirail parfait pour aller draguer de la minette déguisée en Pikachu à la Japan Expo. (Oui, j'ai vécu ça, et c'était à la fois désespérant et beau... Je vous rassure je n'étais ni la minette, ni le cosplayé en creeper. Juste un témoin innocent et traumatisé par cette scène surréaliste d'un creeper et d'un Pikachu qui se prennent dans les bras et qui vivent heureux, bercés par cet hymne à l'amour que véhicule notre beau média.)